Xplorer La Sportiva
Pour moi comme pour tout grimpeur je pense, les chaussons ont une importance primordiale. J’accorde aussi une grande attention au choix de mes chaussures d’approche : avec, je dois pouvoir marcher longtemps, sur des terrains de nature très diverse et éventuellement grimper un peu, tout en y étant bien. Voilà un cahier des charges bien rempli !
Après avoir eu des Ganda, excellentes chaussures que j’utilise encore, bien qu’elles aient plus de deux ans (!), j’ai souhaité essayer cette année les nouvelles Xplorer. Voici mon retour d’expérience après 9 mois d’utilisation sur les chemins mais aussi en ville, pour aller grimper ou équiper :
Comme toujours chez La Sportiva, le look ne laisse pas indifférent. J’ai quant à moi été séduit par le design de ce modèle et par sa couleur (un bleu de la même tonalité que celui du Futura) : ça claque !
Première impression en les prenant en main, c’est la légèreté (il y a de ce point de vue une petite différence avec les Ganda ; ceci dit, les matériaux ne sont pas les mêmes, ni le programme ; il n’y a donc pas lieu de s’éterniser sur la comparaison). L’enfilage est très aisé, l’extrémité est ronde et le pied prend facilement sa place. Le laçage est facile et (ce n’est pas un détail) les lacets, bien que fins sont solides et surtout pas trop glissants : pas besoin de refaire ses noeuds tous les dix mètres !
Dès les premiers pas, une sensation surgit : on est très près du sol (dommage pour ceux qui seraient adeptes des talonnettes) ! À l’usage, cette perception se confirme : un peu comme dans des chaussons, on ressent finement toutes les natures du support et les modification de texture ou de relief, ce qui est non seulement agréable mais aussi sécurisant lorsque la luminosité faiblit.
Les Xplorer sont souples et confortables, point besoin de passer par la pénible étape du « cassage » de la chaussure ; le pied est bien calé, le talon tenu grâce au laçage haut et j’ai pu d’emblée envisager des marches longues sans déplorer de points de frottements, synonymes d’ampoules. Seul (petit) bémol, corollaire de la forme très échancrée du chaussant : les gravillons ou le sable ont facilement tendance à entrer dans la chaussure, ce qui à la longue peut s’avérer désagréable ; c’est aussi le prix à payer pour bénéficier d’une mobilité maximale de la cheville.
La semelle vibram est équipée d’une « climbing zone » dans sa partie antérieure et porte des crampons type ventouse, peu volumineux. Si elle est (un petit peu) moins radicale du point de vue de l’adhérence sur rocher que sa cousine équipant la Ganda, elle présente de mon point de vue un compromis particulièrement efficace : à aucun moment, que ce soit sur terrain sec ou humide, en sous bois, sur l’herbe, sur rocher, à la montée ou la descente, je n’ai eu à rattraper des glissades intempestives. On a un contrôle très précis de l’adhérence !
Enfin, sur le chapitre durabilité, rien à reprocher non plus à cette chaussure : la semelle ne bouge pas et la tige en mesh est étonnamment résistante au maquis Corse, alors, what else ?
En bref, vous l’aurez compris, ces Xplorer m’apportent toute satisfaction et je m’en vais continuer à en profiter !