Futura vs. Speedster

Futura vs. Speedster

Cela fait déjà un certain temps que j’utilise conjointement des Speedster et des Futura. Ces derniers, lancés en 2012 par La Spo constituent l’évolution du Speedster, autrement dit leur déclinaison en version velcros. Le temps est donc venu de proposer un retour d’expérience enrichi !

La première différence entre les deux modèles est bien visible : Le Futura reprend le système d’ouverture par velcro du modèle Solution, il est donc en théorie plus facile à chausser. C’est en tout cas une des raisons pour laquelle La Spo a sorti le Futura . En pratique, pour positionner le pied au mieux dans chacun des deux modèles, la méthode est la même (velcro ou pas) : il faut d’abord placer l’avant du pied en repliant le talon façon babouche et faire en sorte que les orteils se positionnent bien au fond, avant d’enfiler ensuite le talon.

 Dans le cas du Futura, la sur-épaisseur liée au chausson en néoprène (qui améliore le confort par rapport au Speedster) peut donner l’impression que le talon n’est pas totalement enfilé et qu’il subsiste un léger espace sous le pied. Il faut alors bien tirer sur les languettes du talon avant de refermer le velcro, afin d’éliminer cette sensation de bulle. Et le tour est joué ! Mais au final, le talon du Speedster me paraît toutefois plus puissant et plus sensitif que celui du Futura, notamment du fait de l’effet gant de pied que procure la ballerine et qui est moins marqué sur le modèle velcro.

D’autres différences de conception sont moins visibles à l’oeil nu, mais ont des conséquences bien réelles sur les comportements de ces deux chaussons. Le Futura est conçu de sorte que le pied soit un peu moins projeté sur l’avant, comparativement au Speedster. Le confort est ainsi amélioré, l’avant-pied ayant un petit peu plus de place. En outre, la présence d’un intercalaire sur le Futura, assez proche de celui du Testarossa, permet de réduire la sollicitation musculaire du pied, en conservant toute la précision et la sensibilité.

À l’usage, les Futura s’avèrent tout aussi efficaces que les Speedster pour tout ce qui est griffé, adhérence ou crochetage de pointe derrière les colonnes. Il faut dire que l’avant du chausson est sensiblement le même (avec un bout assez arrondi, sans carres et un dessus recouvert de gomme qui permet toutes les extravagances en matière de crochet de pointe).

 Avec les Futura, en griffé, on retrouve toutes les sensations liées à la forme très englobante et bananée du Speedster. C’est comme un gant de pied en gomme : un fils caché du Mappa et du Bibendum Michelin ! La forme qui épouse la cambrure du pied et l’épaisseur réduite de la semelle améliorent les sensations et permettent de tirer très fort en dévers (vos ischio-jambiers vous le font d’ailleurs savoir le lendemain ;-).

 En résumé, les deux modèles jouent dans la même catégorie. Ils sont ultra-performants pour l’escalade en dévers, le bloc et toutes les situations où les crochets de pointe et de talon (sur des rampes de plats et/ou des colonnettes) sont monnaie courante. Avec le Futura, La Sportiva propose néanmoins un modèle un tout petit peu moins radical et plus susceptible de convaincre les grimpeurs à la recherche de confort et de rapidité de chaussage.

Et si ma préférence se porte plutôt sur le Speedster, je n’ai pour autant pas écarté mes Futura. Je ne quitte ces armes qu’après avoir fait la croix, pour déployer mes orteils en éventail dans les Best Of de la récup :

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