Edelrid Orion

Edelrid Orion

J’ai pendant longtemps, et sans jamais m’en lasser, profité de mon  Smith, me voici désormais pourvu d’un des nouveaux harnais Edelrid, le modèle Orion.

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Ce harnais, comme ses congénères, bénéficie de la technologie 3D-vent. En bon français, cela signifie que son montage et sa structure permettent de répartir au mieux les pressions sur le dos et les cuisses, sans sacrifier à l’aération (pour rappel, quand on grimpe, les incertitudes relatives à la qualité de la prise qui vient, associées à la distance qui nous sépare du dernier point constituent un fort stimulant des glandes sudoripares de la région du front… et du dos !), et donc au confort. Cet aspect est d’ailleurs particulièrement soigné sur le Orion, grâce à la largeur remarquable des sangles.

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Détail de la sangle d’une cuisse (le mousqueton est un Pure)

Alors le poids me direz-vous ? Car en effet, et concernant le matériel de varappe tout particulièrement, cet argument fait souvent office de juge de paix avant tout autre facteur. Le Orion accuse  ses 414 gr. C’est certes plus lourd que son collègue l’Atmosphère (308 gr.) Mais concrètement, la différence est inférieure au poids des deux gorgées d’eau que vous ingurgitez parfois avant d’attaquer votre voie, alors…

Détail ultime de conception, le harnais est pourvu du désormais classique système de protection du pontet ; chez Edelrid, on n’adhère pas à la culture du jetable.

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Détail du système de protection du pontet, en plastique rigide

Pour ce qui est de la mise en place : l’enfilage du harnais, puis le réglage des cuisses et de la ceinture se font aisément. Les sangles fines glissent de manière fluide dans les petites boucles. À noter, le système de réglage de l’élastique qui maintient la partie postérieure des cuisses, simple et efficace, ainsi que la fixation dudit élastique, en Delta, qui octroie une liberté de mouvements maximale.

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Détail d’une des boucles de réglage

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Réglage de la hauteur des cuisses

Lors de la première utilisation, je ne vous cacherai pas que j’ai été surpris par la largeur des sangles, plus encombrantes que celles dont j’avais l’habitude. Toutefois, elles se conforment très rapidement et définitivement (de par leur relative rigidité) à notre anatomie. La sensation de liberté devient donc vite complète et pour peu qu’on évolue avec une Swift aux fesses, alors là, on s’y croirait presque, en solo !

Reste à examiner le confort dans les situations critiques : quand on vole ou quand on assure (soit qu’on est pendu au relais, soit que notre collègue cale les méthodes de son projet).

Bien qu’il m’arrive parfois de voler (involontairement et trop souvent à mon goût, mais bon…), j’aurais la pudeur de ne point vous présenter d’images. Je peux toutefois confirmer que ce harnais, dans cette situation aussi se fait oublier ; on y prendrait presque goût, au vol (oui, mais alors juste depuis le relais, après avoir croîté). Et pour ce qui est de l’assurage, on constate à nouveau le bienfondé des larges cuisses.

Crawling © Laurence Guyon

Pas de chute pour ce run là 🙂 (© Laurence Guyon)

Au final, que du bien pour cet Orion qui répond selon moi parfaitement à son cahier des charges. Son confort et sa modularité sont exemplaires ; c’est donc un bon choix pour ceux qui chutent souvent, qui ont la région lombaire un peu sensible, ou tout simplement ceux qui souhaitent grimper en toute liberté dans leur harnais.

Et il y a même une pochette de rangement, pour les psychopathes de l’ordre.

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Pour se le procurer, direction les bonnes crèmeries boutiques !